Les indicateurs économique à suivre
Tu t’intéresses à l’économie et tu veux savoir comment se porte le monde ? Tu es au bon endroit ! Dans cet article, je vais te présenter les indicateurs économiques, ces outils qui permettent de mesurer et d’analyser l’activité économique d’un pays, d’une région ou du globe. Je vais te montrer quels sont les principaux indicateurs à suivre, comment les interpréter et comment les utiliser pour prendre des décisions d’investissement.
Qu’est-ce qu’un indicateur économique ?
Un indicateur économique, essentiel pour comprendre l’analyse en bourse, est une statistique construite dans le but de mesurer certaines dimensions de l’activité économique de manière aussi objective que possible. Ces indicateurs économiques sont élaborés par l’agrégation d’indices présents dans un document nommé « tableau de bord ». La construction de ces indicateurs résulte d’un ensemble de choix de conventions, qui reflètent plus ou moins adéquatement certaines priorités ainsi que des valeurs éthiques et morales. Cette compréhension est cruciale dans le contexte de l’analyse boursière, où ces indicateurs jouent un rôle majeur.
Il existe de nombreux indicateurs économiques, qui peuvent se classer selon différents critères, tels que le niveau d’agrégation (national, régional, mondial), le type de données (quantitatives, qualitatives), la périodicité (mensuelle, trimestrielle, annuelle), la méthode de calcul (en valeur, en volume, en prix constant, en prix courant), etc. Certains indicateurs sont plus connus et utilisés que d’autres, comme le produit intérieur brut (PIB), le taux de chômage, l’indice des prix à la consommation (IPC), etc.
Pourquoi suivre les indicateurs économiques ?
Les indicateurs économiques sont utiles pour plusieurs raisons. Tout d’abord, ils permettent de dresser un état des lieux de la situation économique d’un pays ou d’une zone géographique, en comparant les données actuelles avec celles des périodes précédentes ou avec celles d’autres pays ou zones. Ensuite, ils permettent de suivre l’évolution de l’activité économique dans le temps, en observant les tendances, les cycles, les fluctuations, les ruptures, etc. Enfin, ils permettent de prévoir l’avenir économique, en utilisant des modèles, des scénarios, des projections, etc.
Les indicateurs économiques sont donc des outils indispensables pour les acteurs économiques, qu’ils soient publics ou privés. Les gouvernements, les banques centrales, les organisations internationales, les entreprises, les ménages, les investisseurs, etc., utilisent les indicateurs économiques pour prendre des décisions, élaborer des stratégies, évaluer des politiques, anticiper des opportunités ou des risques, etc.
Les indicateurs de santé économique générale
Dans cette section, nous allons présenter les principaux indicateurs qui permettent d’évaluer la situation et la performance économique d’un pays ou d’une zone géographique. Ces indicateurs sont souvent utilisés par les décideurs publics, les analystes, les médias ou les citoyens pour apprécier le niveau de richesse, le coût de la vie, le degré d’emploi ou le solde des échanges extérieurs. Ils sont aussi utiles pour comparer les pays entre eux ou suivre leur évolution dans le temps.
Le Produit Intérieur Brut (PIB)
Le Produit Intérieur Brut (PIB) est un indicateur économique qui mesure la valeur de l’ensemble des biens et services produits dans un pays ou une région pendant une période donnée, généralement un trimestre ou une année. Le PIB permet d’estimer la taille et la croissance économique d’un territoire. Il se calcule en additionnant la valeur ajoutée de tous les agents économiques résidents (entreprises, administrations publiques, ménages, etc.). Le PIB peut être exprimé en valeur nominale, c’est-à-dire aux prix courants du marché, ou en valeur réelle, c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation. Le PIB réel permet de mesurer le volume de la production, indépendamment des variations de prix.
Le PIB est souvent rapporté au nombre d’habitants pour obtenir le PIB par habitant, qui est un indicateur du niveau de vie moyen d’une population. Toutefois, le PIB par habitant ne prend pas en compte la répartition des revenus, ni les aspects qualitatifs de la production (environnement, santé, éducation, etc.). Il existe donc d’autres indicateurs, comme l’Indice de Développement Humain (IDH), qui visent à compléter ou à corriger le PIB pour mesurer le bien-être ou le développement durable .
L’Indice des Prix à la Consommation (IPC) et l’inflation
L’Indice des Prix à la Consommation (IPC) est un indicateur économique qui reflète l’évolution du coût d’un panier de biens et services généralement achetés par les ménages. L’IPC est calculé à partir d’un échantillon de prix relevés sur le marché pour un ensemble de produits représentatifs de la consommation des ménages (alimentation, logement, transport, loisirs, etc.). L’IPC permet de mesurer l’inflation, c’est-à-dire la hausse générale et durable du niveau des prix. L’inflation est exprimée par le taux de variation annuel ou mensuel de l’IPC.
L’inflation a des effets sur le pouvoir d’achat des ménages, la compétitivité des entreprises, la valeur de la monnaie ou le niveau des taux d’intérêt. Une inflation modérée peut être favorable à la croissance économique, en stimulant la demande et l’investissement. Une inflation trop forte ou trop faible peut être nuisible à l’économie, en créant de l’incertitude, en réduisant le revenu réel ou en augmentant le coût réel de la dette. Les autorités monétaires, comme la Banque Centrale Européenne (BCE), ont pour objectif de maintenir l’inflation à un niveau proche mais inférieur à 2 % à moyen terme .
Le taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage des personnes faisant partie de la population active qui sont au chômage. La population active est la population en âge de travailler et qui travaille ou souhaite travailler. Un chômeur est une personne qui n’a pas d’emploi et qui en recherche un. Le taux de chômage est calculé à partir des résultats de l’enquête emploi, qui interroge un échantillon représentatif de la population sur sa situation vis-à-vis du marché du travail. Le taux de chômage permet de mesurer le degré d’utilisation de la main-d’œuvre disponible dans une économie.
Le taux de chômage dépend de plusieurs facteurs, comme la conjoncture économique, la structure démographique, le niveau de qualification, le coût du travail, la réglementation du marché du travail, etc. Le chômage a des conséquences sociales et économiques, comme la pauvreté, l’exclusion, la baisse de la production, la diminution des recettes fiscales ou la hausse des dépenses publiques. La lutte contre le chômage est donc un enjeu majeur pour les politiques économiques et sociales.
La balance commerciale
La balance commerciale est la différence, en termes de valeur monétaire, entre les exportations et les importations de biens ou de biens et services (selon les pays) dans une économie sur une période donnée, généralement l’année. La balance commerciale est un élément de la comptabilité nationale qui répertorie et résume les échanges extérieurs de biens et services. Elle permet d’évaluer le degré d’ouverture et la compétitivité d’une économie sur le marché mondial .
La balance commerciale peut être positive ou négative. Une balance commerciale positive signifie que le pays exporte plus de biens et services qu’il n’en importe : on parle alors d’excédent commercial. Une balance commerciale négative signifie que le pays importe plus de biens et services qu’il n’en exporte : on parle alors de déficit commercial. La balance commerciale influe sur la balance des paiements, qui enregistre l’ensemble des transactions entre un pays et le reste du monde. Une balance commerciale excédentaire contribue à améliorer la balance des paiements, tandis qu’une balance commerciale déficitaire la dégrade.
Indicateurs avancés et retardés
Dans la section précédente, nous avons vu quels sont les indicateurs de santé économique générale, qui mesurent le niveau et la croissance de la production, des prix, de l’emploi et des échanges extérieurs. Ces indicateurs sont utiles pour apprécier la situation actuelle ou passée de l’économie, mais ils ne suffisent pas pour anticiper son évolution future. C’est pourquoi il existe d’autres types d’indicateurs, qui sont classés selon leur capacité à prévoir ou à confirmer les changements économiques : les indicateurs avancés et les indicateurs retardés.
Indicateurs avancés : signaux précurseurs de l’économie
Les indicateurs avancés sont des variables qui changent avant que l’économie ne change. Ils sont considérés comme des signaux précurseurs de l’activité économique, car ils permettent de détecter les points de retournement (récession ou reprise) avant qu’ils ne se manifestent dans les indicateurs de santé économique générale. Les indicateurs avancés sont donc des outils d’analyse prospective, qui aident à prévoir les tendances économiques à court ou à moyen terme.
Il existe de nombreux indicateurs avancés, qui peuvent être de nature macroéconomique ou microéconomique. Parmi les indicateurs avancés macroéconomiques, on peut citer :- Le climat des affaires, qui mesure le sentiment des chefs d’entreprise sur la situation et les perspectives de leur secteur d’activité.- Le climat des consommateurs, qui mesure le sentiment des ménages sur leur situation financière personnelle et sur l’évolution générale de l’économie.- Les commandes à l’industrie, qui reflètent la demande anticipée des biens produits par le secteur manufacturier.- Les permis de construire, qui indiquent le niveau futur de l’activité dans le secteur du bâtiment.- Les taux d’intérêt, qui influencent le coût du crédit et les décisions d’investissement et de consommation.- La masse monétaire, qui représente la quantité de monnaie en circulation dans l’économie et qui est liée à la demande de biens et services.- La bourse, qui reflète les anticipations des investisseurs sur la rentabilité future des entreprises et sur la conjoncture économique.
Indicateurs retardés : confirmation des tendances économiques
Les indicateurs retardés sont des variables qui changent après que l’économie a changé. Ils sont considérés comme des signaux de confirmation des tendances économiques, car ils permettent de vérifier si les changements anticipés par les indicateurs avancés se sont effectivement produits dans les indicateurs de santé économique générale. Les indicateurs retardés sont donc des outils d’analyse rétrospective, qui aident à évaluer les performances économiques passées.
Il existe également de nombreux indicateurs retardés, qui peuvent être de nature macroéconomique ou microéconomique. Parmi les indicateurs retardés macroéconomiques, on peut citer :- Le taux de chômage, qui mesure le degré d’utilisation de la main-d’œuvre disponible dans l’économie et qui est influencé par la croissance de la production.- Le taux d’inflation, qui mesure la hausse générale et durable du niveau des prix et qui est influencé par la demande et l’offre de biens et services.- Le revenu disponible des ménages, qui mesure le revenu après impôts et transferts sociaux et qui est influencé par le niveau de l’activité et de l’emploi.- Le bénéfice des entreprises, qui mesure la rentabilité des sociétés non financières et qui est influencé par le niveau de la production et des prix.- Le solde des paiements courants, qui mesure la différence entre les recettes et les dépenses de l’économie vis-à-vis du reste du monde et qui est influencé par le niveau des échanges extérieurs et des revenus des investissements.
Indicateurs financiers clés
Dans cette section, nous allons présenter les principaux indicateurs qui permettent de mesurer et d’analyser la situation et l’évolution des marchés financiers. Ces indicateurs sont importants pour les investisseurs, les entreprises, les banques, les autorités monétaires et les gouvernements, car ils influencent les conditions de financement, les opportunités de placement, les risques de change, la stabilité financière et la politique économique. Ils sont aussi utiles pour comparer les performances financières des différents pays ou régions.
Les taux d’intérêt
Les taux d’intérêt sont les prix auxquels les agents économiques peuvent emprunter ou prêter de l’argent sur les marchés financiers. Ils dépendent de l’offre et de la demande de monnaie, du niveau d’inflation, des anticipations des agents, de la politique monétaire et de la situation économique. Il existe différents types de taux d’intérêt, selon la durée, le risque, la devise et le type d’instrument financier concernés. Par exemple, le taux d’intérêt à court terme est le prix auquel les banques se prêtent de l’argent entre elles pour une durée inférieure à un an. Le taux d’intérêt à long terme est le prix auquel les États ou les entreprises empruntent de l’argent sur les marchés obligataires pour une durée supérieure à un an.
Les taux d’intérêt ont des effets sur l’activité économique, la valeur des actifs financiers, le taux de change et la balance des paiements. Des taux d’intérêt bas favorisent la croissance économique, en stimulant la demande de crédit, l’investissement et la consommation. Des taux d’intérêt élevés freinent la croissance économique, en augmentant le coût du crédit, l’épargne et la dette. Des taux d’intérêt bas augmentent la valeur des actifs financiers, en rendant plus attractifs les placements à rendement élevé. Des taux d’intérêt élevés diminuent la valeur des actifs financiers, en rendant plus attractifs les placements à faible risque. Des taux d’intérêt bas déprécient la devise nationale, en incitant les investisseurs à chercher des placements plus rémunérateurs à l’étranger. Des taux d’intérêt élevés apprécient la devise nationale, en attirant les investisseurs étrangers à la recherche de placements plus rentables.
Les taux d’intérêt sont déterminés par les marchés financiers, mais ils sont aussi influencés par la politique monétaire des banques centrales. Les banques centrales fixent le taux directeur, qui est le taux auquel elles prêtent de l’argent aux banques commerciales. Le taux directeur sert de référence pour les autres taux d’intérêt sur le marché. Les banques centrales utilisent le taux directeur comme un instrument pour contrôler l’inflation et soutenir la croissance économique. Elles peuvent augmenter le taux directeur pour réduire la demande de monnaie, freiner l’inflation et stabiliser la devise. Elles peuvent baisser le taux directeur pour augmenter la demande de monnaie, stimuler la croissance et relancer la devise.
Les taux de change
Les taux de change sont les prix auxquels les devises sont échangées sur les marchés des changes. Ils dépendent de l’offre et de la demande de devises, du niveau des taux d’intérêt, du niveau d’inflation, des anticipations des agents, de la politique monétaire et de la situation économique. Il existe différents types de taux de change, selon le régime de change, la méthode de calcul et la période de référence. Par exemple, le taux de change flottant est le prix auquel une devise est déterminée par les forces du marché, sans intervention des autorités monétaires. Le taux de change fixe est le prix auquel une devise est arrimée à une autre devise ou à un panier de devises, avec intervention des autorités monétaires. Le taux de change nominal est le prix auquel une devise est exprimée en termes d’une autre devise. Le taux de change réel est le prix auquel une devise est exprimée en termes du pouvoir d’achat d’une autre devise.
Les taux de change ont des effets sur la compétitivité, le commerce extérieur, l’inflation, la croissance économique et la balance des paiements. Une appréciation de la devise nationale renforce le pouvoir d’achat des agents économiques, mais réduit la compétitivité des exportations et favorise les importations. Une dépréciation de la devise nationale réduit le pouvoir d’achat des agents économiques, mais augmente la compétitivité des exportations et freine les importations. Une appréciation de la devise nationale diminue l’inflation, en réduisant le coût des biens importés. Une dépréciation de la devise nationale augmente l’inflation, en augmentant le coût des biens importés. Une appréciation de la devise nationale freine la croissance économique, en réduisant la demande extérieure. Une dépréciation de la devise nationale stimule la croissance économique, en augmentant la demande extérieure. Une appréciation de la devise nationale améliore la balance des paiements, en augmentant la valeur des actifs détenus à l’étranger. Une dépréciation de la devise nationale dégrade la balance des paiements, en diminuant la valeur des actifs détenus à l’étranger.
Les indices boursiers
Les indices boursiers sont des indicateurs qui mesurent la performance des marchés boursiers. Ils sont calculés à partir des cours de certaines actions, sélectionnées selon des critères de représentativité, de liquidité, de pondération et de révision. Il existe différents types d’indices boursiers, selon le marché, le secteur, la zone géographique ou la stratégie concernés. Par exemple, le CAC 40 est l’indice qui regroupe les 40 plus grandes capitalisations boursières françaises cotées sur Euronext Paris. Le Dow Jones est l’indice qui regroupe les 30 plus grandes entreprises industrielles américaines cotées sur le New York Stock Exchange. Le Nasdaq est l’indice qui regroupe les entreprises du secteur technologique cotées sur le Nasdaq Stock Market. Le FTSE 100 est l’indice qui regroupe les 100 plus grandes entreprises britanniques cotées sur le London Stock Exchange. Le Nikkei 225 est l’indice qui regroupe les 225 plus grandes entreprises japonaises cotées sur la Bourse de Tokyo.
Les indices boursiers ont des effets sur la confiance, l’investissement, la consommation, la croissance économique et la richesse des agents économiques. Une hausse des indices boursiers renforce la confiance des investisseurs, des entreprises et des ménages, en signalant une amélioration des perspectives économiques. Une baisse des indices boursiers affaiblit la confiance des investisseurs, des entreprises et des ménages, en signalant une détérioration des perspectives économiques. Une hausse des indices boursiers favorise l’investissement, en augmentant la rentabilité des entreprises et en réduisant le coût du capital. Une baisse des indices boursiers freine l’investissement, en diminuant la rentabilité des entreprises et en augmentant le coût du capital. Une hausse des indices boursiers stimule la consommation, en augmentant l’effet de richesse des ménages et en réduisant leur propension à épargner. Une baisse des indices boursiers réduit la consommation, en diminuant l’effet de richesse des ménages et en augmentant leur propension à épargner. Une hausse des indices boursiers soutient la croissance économique, en accroissant la demande globale. Une baisse des indices boursiers pèse sur la croissance économique, en réduisant la demande globale.
Indicateurs du marché du travail
Dans cette section, nous allons intégrer la notion d’analyse fondamentale pour présenter les principaux indicateurs qui permettent de mesurer et d’analyser la situation et l’évolution du marché du travail. Ces indicateurs sont cruciaux non seulement pour les travailleurs, les employeurs, les syndicats, les pouvoirs publics et les chercheurs, mais aussi pour appliquer les principes de l’analyse fondamentale. Ils offrent des informations précieuses sur le niveau et la qualité de l’emploi, les conditions de travail, les revenus du travail, la formation professionnelle, le dialogue social et la régulation du marché du travail. De plus, ces indicateurs sont indispensables pour comparer les performances du marché du travail des différents pays ou régions.
Créations d’emplois et offres d’emploi
Les créations d’emplois sont le nombre net de postes de travail créés sur une période donnée, généralement un mois, un trimestre ou une année. Elles se calculent en soustrayant le nombre de destructions d’emplois du nombre de créations brutes d’emplois. Les créations d’emplois permettent de mesurer la dynamique du marché du travail, c’est-à-dire le degré de création et de destruction de postes de travail. Elles dépendent de plusieurs facteurs, comme la conjoncture économique, la structure productive, le niveau de compétitivité, la démographie, etc. Les créations d’emplois ont des effets sur le taux de chômage, le taux d’activité, le taux d’emploi, la croissance économique et les finances publiques.
Les offres d’emploi sont le nombre de postes de travail vacants ou à pourvoir sur le marché du travail. Elles se calculent en comptabilisant le nombre d’annonces publiées par les employeurs sur différents supports (sites internet, journaux, agences pour l’emploi, etc.). Les offres d’emploi permettent de mesurer la demande de travail, c’est-à-dire le besoin en main-d’œuvre des employeurs. Elles dépendent de plusieurs facteurs, comme la croissance de la production, le renouvellement du personnel, la qualification requise, le salaire proposé, etc. Les offres d’emploi ont des effets sur le taux de chômage, le taux d’emploi, le taux de rotation, la mobilité professionnelle et la qualité de l’emploi.
Les créations d’emplois et les offres d’emploi sont des indicateurs complémentaires, mais pas nécessairement corrélés. Il peut y avoir des situations où les créations d’emplois sont faibles, mais les offres d’emploi sont élevées, ou inversement. Cela peut s’expliquer par des facteurs tels que les délais de recrutement, les frictions sur le marché du travail, les inadéquations entre l’offre et la demande de travail, etc. Pour analyser la situation du marché du travail, il est donc utile de croiser ces deux indicateurs avec d’autres, comme le taux de chômage, le taux d’emploi, le taux de sous-emploi, le taux de tension, etc.
Pour illustrer ces indicateurs, nous pouvons prendre l’exemple de la France et des Etats-Unis. Selon l’Insee, la France a créé 119 100 emplois salariés au troisième trimestre 2022, soit une hausse de 0,6 % par rapport au trimestre précédent. Selon le ministère du Travail, la France comptait 1,2 million d’offres d’emploi non pourvues à la fin du troisième trimestre 2022, soit une hausse de 9,1 % par rapport au trimestre précédent. Selon l’Insee, le taux de chômage en France s’élevait à 8,1 % au troisième trimestre 2022, soit une baisse de 0,4 point par rapport au trimestre précédent. Selon l’Insee, le taux d’emploi en France s’élevait à 66,2 % au troisième trimestre 2022, soit une hausse de 0,3 point par rapport au trimestre précédent.
Selon le Bureau of Labor Statistics, les Etats-Unis ont créé 210 000 emplois non agricoles en novembre 2022, soit une baisse de 50 % par rapport au mois précédent. Selon le Bureau of Labor Statistics, les Etats-Unis comptaient 10,4 millions d’offres d’emploi non pourvues à la fin du mois de septembre 2022, soit une hausse de 0,5 % par rapport au mois précédent. Selon le Bureau of Labor Statistics, le taux de chômage aux Etats-Unis s’élevait à 4,2 % en novembre 2022, soit une baisse de 0,4 point par rapport au mois précédent. Selon le Bureau of Labor Statistics, le taux d’emploi aux Etats-Unis s’élevait à 61,8 % en novembre 2022, soit une hausse de 0,3 point par rapport au mois précédent.
Rémunération moyenne et productivité
La rémunération moyenne est le revenu moyen perçu par les travailleurs en échange de leur travail. Elle se calcule en divisant la masse salariale totale par le nombre de travailleurs. La rémunération moyenne peut être exprimée en valeur nominale, c’est-à-dire aux prix courants du marché, ou en valeur réelle, c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation. La rémunération réelle permet de mesurer le pouvoir d’achat des travailleurs, indépendamment des variations de prix.
La productivité est le rapport entre la quantité de biens et services produits et la quantité de facteurs de production utilisés. La productivité peut être mesurée à différents niveaux : pour un travailleur, pour une entreprise, pour un secteur ou pour une économie. La productivité peut être exprimée en valeur, c’est-à-dire en tenant compte des prix des biens et services produits, ou en volume, c’est-à-dire en tenant compte de la quantité physique des biens et services produits. La productivité en volume permet de mesurer l’efficacité de la production, indépendamment des variations de prix.
La rémunération moyenne et la productivité sont des indicateurs liés, mais pas nécessairement égaux. En effet, la rémunération moyenne dépend non seulement de la productivité, mais aussi du partage de la valeur ajoutée entre le travail et le capital, qui est influencé par le rapport de force entre les travailleurs et les employeurs, le degré de concurrence, le niveau de qualification, la fiscalité, etc. La productivité dépend non seulement de la rémunération moyenne, mais aussi du niveau d’investissement, de l’innovation, de l’organisation du travail, de la qualité des facteurs de production, etc.
La relation entre la rémunération moyenne et la productivité peut être analysée à partir de deux concepts : la rémunération marginale et la rémunération moyenne du travail. La rémunération marginale du travail est la valeur ajoutée supplémentaire générée par l’embauche d’un travailleur supplémentaire. La rémunération moyenne du travail est la valeur ajoutée totale générée par l’ensemble des travailleurs, divisée par le nombre de travailleurs. Si la rémunération marginale du travail est égale à la rémunération moyenne du travail, alors la rémunération moyenne suit la productivité. Si la rémunération marginale du travail est supérieure à la rémunération moyenne du travail, alors la rémunération moyenne augmente plus vite que la productivité. Si la rémunération marginale du travail est inférieure à la rémunération moyenne du travail, alors la rémunération moyenne augmente moins vite que la productivité.
Pour illustrer ces concepts, nous pouvons prendre l’exemple de la France et des Etats-Unis. Selon l’OCDE, la rémunération moyenne réelle du travail en France a augmenté de 0,8 % par an entre 2000 et 2019, tandis que la productivité du travail en volume a augmenté de 1,1 % par an sur la même période. Cela signifie que la rémunération moyenne réelle du travail a augmenté moins vite que la productivité du travail en volume en France, ce qui implique que la rémunération margin
La rémunération marginale du travail est inférieure à la rémunération moyenne du travail, alors la rémunération moyenne réelle du travail a augmenté moins vite que la productivité du travail en volume en France, ce qui implique que la part du travail dans la valeur ajoutée a diminué.
Selon l’OCDE la rémunération moyenne réelle du travail aux Etats-Unis a augmenté de 0,5 % par an entre 2000 et 2019, tandis que la productivité du travail en volume a augmenté de 1,7 % par an sur la même période. Cela signifie que la rémunération moyenne réelle du travail a augmenté beaucoup moins vite que la productivité du travail en volume aux Etats-Unis, ce qui implique que la part du travail dans la valeur ajoutée a fortement diminué.
Indicateurs de développement durable et social
Dans cette section, en adoptant une approche similaire à celle de l’analyse technique en bourse, nous allons présenter les principaux indicateurs qui permettent de mesurer et d’analyser le développement durable et social des pays ou des régions. Ces indicateurs sont cruciaux pour les citoyens, les organisations, les gouvernements et les institutions internationales, car ils fournissent des informations essentielles sur le niveau et la qualité de vie des populations, les conditions environnementales, les droits humains, la participation démocratique et la coopération internationale. De même que l’analyse technique en bourse utilise des indicateurs pour évaluer les marchés financiers, ces indicateurs sont utilisés pour comparer les performances de développement durable et social des différents pays ou régions.
L’Indice de Développement Humain (IDH)
L’Indice de Développement Humain (IDH) est un indicateur synthétique qui mesure le niveau de développement humain d’un pays ou d’une région, en tenant compte de trois dimensions fondamentales : la santé, l’éducation et le revenu. L’IDH est calculé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) depuis 1990 et publié chaque année dans le Rapport sur le développement humain. L’IDH varie entre 0 et 1, plus il est proche de 1, plus le niveau de développement humain est élevé. L’IDH permet de classer les pays ou les régions en quatre catégories : très élevé, élevé, moyen et faible développement humain.
L’IDH est un indicateur composite, qui combine trois indices partiels : l’espérance de vie à la naissance, qui mesure la durée de vie moyenne d’une population ; l’indice de l’éducation, qui mesure le niveau d’instruction et d’accès à l’éducation d’une population ; et l’indice du revenu, qui mesure le niveau de richesse d’une population. L’IDH est calculé à partir de données statistiques provenant de sources internationales, comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ou la Banque mondiale .
L’IDH est un indicateur utile, mais pas suffisant, pour apprécier le développement humain d’un pays ou d’une région. En effet, l’IDH ne prend pas en compte certains aspects qualitatifs ou normatifs du développement humain, comme la liberté, la sécurité, la justice, la diversité, la durabilité, etc. C’est pourquoi le PNUD a créé d’autres indicateurs complémentaires, comme l’Indice de Développement Humain ajusté aux inégalités (IDHI), l’Indice de Pauvreté Multidimensionnelle (IPM), l’Indice d’inégalité de genre (IIG) ou l’Indice de Développement Humain Durable (IDHD) .
L’Indice de Progrès Social (IPS)
L’Indice de Progrès Social (IPS) est un indicateur alternatif qui mesure le niveau de progrès social d’un pays ou d’une région, en tenant compte de trois dimensions essentielles : les besoins humains de base, les fondements du bien-être et les opportunités. L’IPS est calculé par l’organisation non gouvernementale Social Progress Imperative depuis 2013 et publié chaque année dans le Rapport sur le progrès social. L’IPS varie entre 0 et 100, plus il est élevé, plus le niveau de progrès social est élevé. L’IPS permet de classer les pays ou les régions en cinq catégories : très élevé, élevé, moyen, faible et très faible progrès social.
L’IPS est un indicateur exclusivement social, qui ne prend pas en compte le niveau de développement économique d’un pays ou d’une région. Il se base uniquement sur des indicateurs de résultats, qui reflètent les conditions de vie réelles des populations, et non sur des indicateurs de moyens, qui reflètent les ressources disponibles pour améliorer ces conditions. L’IPS est calculé à partir de données provenant de sources internationales, comme l’OMS, l’UNESCO, la Banque mondiale, l’Organisation internationale du travail (OIT), l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ou l’ONG Freedom House .
L’IPS est un indicateur innovant, mais pas parfait, pour apprécier le progrès social d’un pays ou d’une région. En effet, l’IPS ne prend pas en compte certains aspects importants du progrès social, comme la culture, la religion, la politique, l’environnement, etc. C’est pourquoi le Social Progress Imperative a créé d’autres indicateurs dérivés, comme l’Indice de Progrès Social Environnemental (IPSE), l’Indice de Progrès Social Régional (IPSR) ou l’Indice de Progrès Social des Entreprises (IPSE) .
Indicateurs sectoriels et de confiance
Dans cette section, nous allons présenter les principaux indicateurs qui permettent de mesurer et d’analyser la situation et l’évolution de certains secteurs d’activité, ainsi que le sentiment des agents économiques sur la conjoncture. Ces indicateurs sont importants pour les décideurs publics, les analystes, les médias ou les citoyens, car ils renseignent sur le degré de dynamisme, de compétitivité, de rentabilité ou de risque des secteurs concernés, ainsi que sur les anticipations, les comportements ou les opinions des consommateurs et des entreprises. Ils sont aussi utiles pour comparer les performances sectorielles et de confiance des différents pays ou régions.
Indices de confiance des consommateurs et des entreprises
Les indices de confiance des consommateurs et des entreprises sont des indicateurs synthétiques qui mesurent le sentiment des agents économiques sur la situation et les perspectives de l’économie. Ils sont calculés à partir d’enquêtes qui recueillent les opinions des ménages et des chefs d’entreprise sur divers aspects de la conjoncture, tels que la situation financière personnelle, le niveau de vie, l’emploi, l’inflation, les commandes, les stocks, etc. Les indices de confiance varient généralement entre 0 et 200, plus ils sont élevés, plus le sentiment de confiance est fort. Les indices de confiance permettent de suivre l’évolution de la situation économique courante et de détecter les points de retournement de l’activité économique.
Les indices de confiance sont élaborés par différents organismes, selon des méthodologies et des sources variables. Parmi les principaux indices de confiance, on peut citer :- L’indice de confiance des consommateurs de l’OCDE, qui mesure le sentiment des ménages sur la situation économique dans les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).- L’indice de confiance des consommateurs de la Commission européenne, qui mesure le sentiment des ménages sur la situation économique dans les pays membres de l’Union européenne (UE).- L’indice de confiance des consommateurs du Conference Board, qui mesure le sentiment des ménages sur la situation économique aux États-Unis.- L’indice de confiance des entreprises de l’OCDE, qui mesure le sentiment des chefs d’entreprise sur la situation économique dans les pays membres de l’OCDE.- L’indice de confiance des entreprises de la Commission européenne, qui mesure le sentiment des chefs d’entreprise sur la situation économique dans les pays membres de l’UE.- L’indice de confiance des entreprises du Conference Board, qui mesure le sentiment des chefs d’entreprise sur la situation économique aux États-Unis.
Indicateurs spécifiques à des secteurs (immobilier, industrie, services)
Les indicateurs spécifiques à des secteurs sont des indicateurs qui mesurent la performance et l’évolution de certains secteurs d’activité, tels que l’immobilier, l’industrie ou les services. Ils sont calculés à partir de données statistiques provenant de sources diverses, comme les enquêtes, les registres, les transactions, les rapports, etc. Les indicateurs spécifiques à des secteurs permettent de suivre la situation et les perspectives des secteurs concernés, ainsi que leur contribution à la croissance économique.
Il existe de nombreux indicateurs spécifiques à des secteurs, qui peuvent être de nature quantitative ou qualitative. Parmi les principaux indicateurs spécifiques à des secteurs, on peut citer :- Les indicateurs du marché immobilier, qui mesurent le niveau et l’évolution des prix, des ventes, des locations, des constructions, des financements ou des investissements dans le secteur de l’immobilier. Par exemple, l’indice des prix des logements, qui mesure la variation des prix des logements neufs ou anciens ; le nombre de transactions immobilières, qui mesure le volume des ventes de logements ; le taux d’occupation des logements, qui mesure le rapport entre le nombre de logements occupés et le nombre de logements disponibles ; le nombre de permis de construire, qui mesure le nombre de projets de construction autorisés ; le taux d’intérêt immobilier, qui mesure le coût du crédit pour l’achat d’un logement ; le rendement locatif, qui mesure le rapport entre le loyer annuel et le prix d’achat d’un logement.- Les indicateurs du secteur industriel, qui mesurent le niveau et l’évolution de la production, de la demande, des coûts, des prix, des profits, de l’emploi ou de l’investissement dans le secteur de l’industrie. Par exemple, l’indice de la production industrielle, qui mesure la variation du volume de la production des entreprises industrielles ; l’indice des commandes à l’industrie, qui mesure la variation du volume des commandes reçues par les entreprises industrielles ; l’indice des prix à la production, qui mesure la variation des prix des biens produits par les entreprises industrielles ; la marge brute d’exploitation, qui mesure le rapport entre le chiffre d’affaires et les coûts de production des entreprises industrielles ; le taux d’utilisation des capacités de production, qui mesure le rapport entre le volume de la production effective et le volume de la production potentielle des entreprises industrielles ; le taux d’investissement, qui mesure le rapport entre les dépenses d’investissement et la valeur ajoutée des entreprises industrielles.- Les indicateurs du secteur des services, qui mesurent le niveau et l’évolution de l’activité, de la demande, des coûts, des prix, des profits, de l’emploi ou de l’investissement dans le secteur des services. Par exemple, l’indice du chiffre d’affaires des services, qui mesure la variation du chiffre d’affaires des entreprises de services ; l’indice des prix des services, qui mesure la variation des prix des services fournis par les entreprises de services ; la marge brute d’exploitation, qui mesure le rapport entre le chiffre d’affaires et les coûts de production des entreprises de services ; le taux de rotation du personnel, qui mesure le rapport entre le nombre de départs et le nombre d’emplois des entreprises de services ; le taux d’investissement, qui mesure le rapport entre les dépenses d’investissement et la valeur ajoutée des entreprises de services.
Comment utiliser les indicateurs économiques pour les décisions d’investissement ?
Les indicateurs économiques sont des données statistiques qui reflètent l’état et l’évolution de l’économie d’un pays ou d’une région. Ils sont utiles pour les investisseurs, car ils leur permettent d’évaluer les opportunités et les risques liés à leurs placements. Pour utiliser les indicateurs économiques pour les décisions d’investissement, il faut savoir les analyser, les interpréter et les anticiper. Il faut également tenir compte des spécificités de chaque secteur d’activité et de chaque marché financier.
Analyser les tendances à long terme
Les tendances à long terme sont les évolutions structurelles et durables de l’économie, qui résultent de facteurs tels que la démographie, la technologie, l’innovation, la réglementation, la mondialisation, etc. Elles ont un impact sur la croissance potentielle, la productivité, la compétitivité, le niveau de vie, la répartition des revenus, etc. Elles déterminent les perspectives de développement et de rentabilité des différents secteurs d’activité et des différents pays ou régions.
Pour analyser les tendances à long terme, il faut utiliser des indicateurs économiques qui mesurent le niveau et la qualité de la production, de la consommation, de l’investissement, du commerce extérieur, de l’emploi, du revenu, etc. Par exemple, le produit intérieur brut (PIB), l’indice de développement humain (IDH), l’indice de progrès social (IPS), etc. Il faut également utiliser des indicateurs qui mesurent les facteurs qui influencent les tendances à long terme, tels que la démographie, l’éducation, la recherche et développement, l’innovation, l’environnement, etc. Par exemple, le taux de natalité, le taux de scolarisation, le taux de dépenses en R&D, le nombre de brevets, l’empreinte écologique, etc.
Pour utiliser les indicateurs économiques pour les décisions d’investissement, il faut comparer les performances et les potentiels des différents secteurs d’activité et des différents pays ou régions, en tenant compte de leurs spécificités et de leurs avantages comparatifs. Il faut également identifier les opportunités et les menaces liées aux tendances à long terme, en évaluant leur impact sur la demande, l’offre, les prix, les coûts, les profits, etc. Il faut enfin adapter sa stratégie d’investissement en fonction de ses objectifs, de son horizon de placement, de son profil de risque, etc.
Comprendre les cycles économiques
Les cycles économiques sont les fluctuations conjoncturelles et récurrentes de l’économie, qui se traduisent par des phases successives d’expansion et de récession. Ils ont un impact sur le niveau et la variation de la production, de la consommation, de l’investissement, du commerce extérieur, de l’emploi, du revenu, de l’inflation, etc. Ils affectent la rentabilité et la solvabilité des différents secteurs d’activité et des différents pays ou régions.
Pour comprendre les cycles économiques, il faut utiliser des indicateurs économiques qui mesurent la situation et l’évolution de l’économie à court terme, en tenant compte des retards, des anticipations, des effets d’entraînement, etc. Par exemple, l’indice de la production industrielle, l’indice des commandes à l’industrie, l’indice des prix à la consommation, le taux de chômage, le taux d’intérêt, le taux de change, etc. Il faut également utiliser des indicateurs qui mesurent les causes et les conséquences des cycles économiques, tels que les chocs, les politiques économiques, les comportements des agents, les déséquilibres, etc. Par exemple, le prix du pétrole, le déficit public, la confiance des consommateurs et des entreprises, la balance des paiements, etc.
Pour utiliser les indicateurs économiques pour les décisions d’investissement, il faut suivre l’évolution et la prévision des cycles économiques, en tenant compte de leur amplitude, de leur durée, de leur synchronisation, etc. Il faut également identifier les secteurs d’activité et les pays ou régions qui sont les plus sensibles ou les plus résistants aux cycles économiques, en évaluant leur degré de cyclicité, de diversification, de flexibilité, etc. Il faut enfin adapter sa stratégie d’investissement en fonction de la phase du cycle économique, en privilégiant les secteurs et les pays ou régions qui offrent les meilleures opportunités de rendement et de sécurité.
Conclusion
Dans cet article, nous avons présenté les principaux indicateurs économiques qui permettent de mesurer et d’analyser la situation et l’évolution de l’économie d’un pays ou d’une région. Nous avons vu que ces indicateurs sont utiles pour les investisseurs, car ils leur permettent d’évaluer les opportunités et les risques liés à leurs placements. Nous avons également vu comment utiliser ces indicateurs pour les décisions d’investissement, en tenant compte des tendances à long terme, des cycles économiques, des spécificités sectorielles et de la confiance des agents économiques.
Résumé des principaux indicateurs à suivre
Il existe une grande diversité d’indicateurs économiques, qui peuvent être classés selon différents critères, tels que le type d’information, le type d’agrégation, le type de données, etc. Parmi les principaux indicateurs économiques à suivre, on peut citer :- Les indicateurs du marché du travail, qui mesurent le niveau et la qualité de l’emploi, les conditions de travail, les revenus du travail, la formation professionnelle, etc. Par exemple, le taux de chômage, le taux d’emploi, le salaire moyen, le nombre de créations d’emplois, etc.- Les indicateurs de développement durable et social, qui mesurent le niveau et la qualité de vie des populations, les conditions environnementales, les droits humains, la participation démocratique, la coopération internationale, etc. Par exemple, l’indice de développement humain (IDH), l’indice de progrès social (IPS), l’empreinte écologique, l’indice de démocratie, etc.- Les indicateurs sectoriels et de confiance, qui mesurent la performance et l’évolution de certains secteurs d’activité, ainsi que le sentiment des agents économiques sur la conjoncture. Par exemple, l’indice des prix des logements, l’indice de la production industrielle, l’indice du chiffre d’affaires des services, l’indice de confiance des consommateurs, l’indice de confiance des entreprises, etc.
L’importance de la contextualisation et de l’analyse multicritère
Les indicateurs économiques ne sont pas des données brutes, mais des constructions qui résultent de choix méthodologiques, de conventions statistiques, de sources d’information, etc. Ils doivent donc être interprétés avec prudence, en tenant compte de leur contexte, de leur signification, de leur fiabilité, de leur comparabilité, etc. Ils doivent également être croisés avec d’autres indicateurs, afin de prendre en compte la complexité et la diversité des réalités économiques. C’est pourquoi il est utile de recourir à l’analyse multicritère, une approche qui permet de comparer et de classer des alternatives en fonction de plusieurs critères souvent contradictoires. L’analyse multicritère permet de synthétiser l’information, de hiérarchiser les priorités, de rechercher des compromis, de justifier des choix, etc.
En conclusion, les indicateurs économiques sont des outils précieux pour les investisseurs, mais ils ne doivent pas être utilisés de manière mécanique ou simpliste. Ils doivent être analysés de manière critique et multicritère, en tenant compte des objectifs, des contraintes, des préférences, des risques, etc. Ils doivent également être adaptés aux caractéristiques de chaque secteur d’activité et de chaque marché financier, en tenant compte de leurs spécificités et de leurs avantages comparatifs. Ainsi, les indicateurs économiques peuvent aider les investisseurs à prendre des décisions éclairées et rationnelles, en fonction de leurs besoins et de leurs attentes.