Prévision et analyse du marché boursière
Introduction aux mouvements boursiers de 2023
L’année 2023 s’annonce comme une année charnière pour les marchés boursiers. Après une année 2022 marquée par la volatilité, l’inflation et le resserrement monétaire, quels sont les enjeux et les opportunités pour les investisseurs ? Quels sont les secteurs d’activité qui vont tirer leur épingle du jeu ? Quelles sont les stratégies à adopter pour optimiser son portefeuille ?
Contexte économique global
Toutefois, cette reprise s’accompagne d’une forte inflation, qui dépasse les objectifs des banques centrales. L’inflation mondiale devrait atteindre 4,4 % en 2023, après 5,6 % en 2022. Cette inflation est principalement due à la hausse des prix des matières premières, notamment de l’énergie, à la pénurie de certains biens et services, et aux effets de base liés à la comparaison avec les prix bas de 2020. Face à cette inflation, les banques centrales ont entamé un cycle de hausse des taux d’intérêt, afin de préserver leur crédibilité et d’éviter une surchauffe de l’économie. La Réserve fédérale américaine a ainsi relevé son taux directeur à 1,75 % fin 2023, après l’avoir maintenu à 0,25 % jusqu’en juin 2022. La Banque centrale européenne a également relevé son taux de dépôt à -0,25 % fin 2023, après l’avoir maintenu à -0,5 % jusqu’en septembre 2022. Ces hausses de taux ont eu pour effet de renforcer le dollar américain face à l’euro, qui est passé de 1,18 $ fin 2022 à 1,12 $ fin 2023. Elles ont également pesé sur les marchés obligataires, qui ont vu les rendements des emprunts d’État augmenter.
Les tendances de début d’année
Le début de l’année 2023 a été marqué par plusieurs événements qui ont influencé les marchés boursiers. Parmi eux, on peut citer :
- La guerre en Ukraine, qui a éclaté en janvier 2023, suite à l’invasion de la Russie dans le Donbass. Ce conflit a provoqué une montée des tensions géopolitiques, notamment entre la Russie et les États-Unis, et a entraîné des sanctions économiques réciproques. Il a également eu un impact sur les prix du pétrole, qui ont atteint un pic de 90 $ le baril en février 2023, avant de redescendre à 80 $ le baril en mars 2023 .
- La crise énergétique, qui a touché l’Europe et l’Asie, en raison de la forte demande de gaz naturel et de charbon, et de la faible production d’électricité renouvelable. Cette crise a entraîné une flambée des prix de l’énergie, qui ont atteint des niveaux records. Par exemple, le prix du gaz naturel en Europe a dépassé les 100 euros le mégawattheure en janvier 2023, avant de retomber à 80 euros le mégawattheure en mars 2023 .
- La correction boursière, qui a eu lieu en février 2023, suite à la publication de résultats d’entreprises décevants, à la crainte d’un ralentissement de la croissance mondiale, et à la hausse des taux d’intérêt. L’indice CAC 40 a ainsi perdu 10 % entre le 1er février et le 28 février 2023, passant de 7200 points à 6480 points Les autres indices boursiers ont également subi des baisses similaires, comme le S&P 500, qui est passé de 4800 points à 4320 points, ou le Nikkei 225, qui est passé de 31000 points à 27900 points.
Ces événements ont créé un climat d’incertitude et de nervosité sur les marchés boursiers, qui ont connu une forte volatilité. Toutefois, ils ont aussi offert des opportunités d’achat pour les investisseurs qui ont su profiter des baisses de cours pour renforcer leurs positions sur des valeurs de qualité, ou pour se diversifier sur des secteurs d’activité porteurs.
Analyse des indicateurs macroéconomiques et leur impact
Dans cette section, nous allons examiner les principaux indicateurs macroéconomiques qui influencent les marchés boursiers, à savoir l’inflation, les politiques des banques centrales et les taux d’intérêt. Nous verrons comment ces facteurs ont évolué en 2023 et quelles sont leurs implications pour les investisseurs.
L’évolution de l’inflation
L’inflation est la hausse générale et durable du niveau des prix. Elle est mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC), qui reflète l’évolution du coût de la vie pour les ménages. L’inflation a un impact direct sur le pouvoir d’achat des consommateurs, sur les coûts de production des entreprises et sur la valeur réelle des actifs financiers. Elle affecte également les anticipations des agents économiques et les décisions des banques centrales.
En 2023, l’inflation a connu une forte accélération dans la zone euro, passant de 1,4 % en décembre 2022 à 3,7 % en septembre 2023. Cette hausse s’explique principalement par des facteurs temporaires, liés à la pandémie de COVID-19 et à ses conséquences. Parmi ces facteurs, on peut citer :
- La hausse des prix des matières premières, notamment de l’énergie et des produits alimentaires, due à la reprise de la demande mondiale, aux tensions géopolitiques et aux aléas climatiques.
- La pénurie de certains biens et services, causée par les perturbations des chaînes d’approvisionnement, les restrictions sanitaires et les difficultés de recrutement.
- Les effets de base, qui résultent de la comparaison avec les prix bas de 2020, lorsque l’activité économique était fortement réduite.
- Les effets de second tour, qui correspondent à la répercussion de la hausse des prix à la production sur les prix à la consommation, ainsi qu’à l’ajustement des salaires et des marges des entreprises.
Ces facteurs devraient se dissiper progressivement au cours de 2023, à mesure que l’économie se normalise et que les déséquilibres entre l’offre et la demande se résorbent. La Banque centrale européenne (BCE) prévoit ainsi que l’inflation retombera à 2,2 % en 2023 et à 1,7 % en 2024. Toutefois, il existe des risques de hausse de l’inflation à moyen terme, liés à la persistance des tensions sur les marchés du travail, à la hausse des coûts de financement et à la possible dérive des anticipations d’inflation.
Les politiques des banques centrales
Les banques centrales se servent de la politique monétaire pour gérer les fluctuations économiques et stabiliser les prix, c’est-à-dire maintenir l’inflation à un niveau faible et stable. Dans la zone euro, la BCE a pour objectif de maintenir l’inflation à un niveau inférieur à, mais proche de, 2 % à moyen terme. Pour ce faire, elle ajuste l’offre de monnaie, généralement par des opérations d’achat et de vente de titres, appelées « opérations d’open market ». Ces opérations ont des effets sur les taux d’intérêt à court terme, ce qui influe ensuite sur les taux à plus long terme et sur l’activité économique.
En 2023, la BCE a dû faire face à un dilemme entre soutenir la reprise économique, fragilisée par la pandémie, et contrôler la hausse de l’inflation, alimentée par des facteurs temporaires. Elle a donc adopté une approche prudente et flexible, en adaptant ses instruments de politique monétaire aux conditions du marché et aux perspectives d’inflation. Parmi les mesures prises par la BCE en 2023, on peut citer :
- Le maintien des trois taux d’intérêt directeurs de la BCE à des niveaux historiquement bas, à savoir 0 % pour le taux des opérations principales de refinancement, -0,5 % pour le taux de la facilité de dépôt et 0,25 % pour le taux de la facilité de prêt marginal .
- La poursuite du programme d’achats d’urgence face à la pandémie (PEPP), doté d’une enveloppe totale de 1 850 milliards d’euros, jusqu’à fin mars 2023 ou jusqu’à ce que la phase de crise du coronavirus soit jugée terminée. Le rythme des achats a été modulé en fonction des conditions de marché, en étant plus élevé au premier trimestre 2023, puis plus faible au deuxième et au troisième trimestre 2023.
- La reconduction des opérations de refinancement à plus long terme ciblées (TLTRO III), qui offrent des prêts à long terme aux banques à des conditions très favorables, afin de soutenir le crédit à l’économie réelle. Les conditions de ces opérations ont été ajustées en fonction de l’évolution de la situation sanitaire et économique.
- La révision de la stratégie de politique monétaire, qui a abouti à une nouvelle formulation de l’objectif d’inflation, à savoir 2 % à moyen terme, avec une tolérance à la hausse comme à la baisse. Cette révision vise à renforcer la crédibilité et l’efficacité de la politique monétaire, ainsi qu’à prendre en compte les nouveaux défis tels que le changement climatique et la numérisation.
Ces mesures ont permis de préserver des conditions de financement favorables pour l’ensemble de l’économie, de stimuler la demande et de soutenir l’inflation. Toutefois, la BCE a également souligné que la politique monétaire ne pouvait pas agir seule et qu’elle devait être complétée par des politiques budgétaires et structurelles appropriées de la part des États membres.
Les taux d’intérêt et leur influence sur les marchés
Les taux d’intérêt sont le prix auquel les agents économiques peuvent emprunter ou prêter de l’argent. Ils sont déterminés par l’offre et la demande de monnaie, ainsi que par les anticipations des agents sur l’évolution de l’inflation et de la croissance. Les taux d’intérêt ont une influence directe sur les marchés boursiers, car ils affectent la rentabilité des entreprises, la valorisation des actifs et les comportements des investisseurs.
En 2023, les taux d’intérêt ont connu une hausse significative dans la zone euro, reflétant la reprise de l’activité économique, la montée des pressions inflationnistes et le resserrement progressif de la politique monétaire. Les taux à court terme, qui sont principalement influencés par les décisions de la BCE, sont restés proches de zéro, mais ont commencé à augmenter légèrement à partir du troisième trimestre 2023, en anticipation d’une hausse des taux directeurs de la BCE en 2023. Les taux à long terme, qui sont davantage influencés par les anticipations du marché, ont connu une forte progression, passant de 0,2 % en décembre 2022 à 1,2 % en septembre 2023 pour le taux à 10 ans de l’OAT française. Cette hausse s’explique par la remontée des primes de risque et des primes d’inflation, ainsi que par la réduction du rythme des achats d’actifs de la BCE.
Cette hausse des taux d’intérêt a eu un impact négatif sur les marchés boursiers, en réduisant la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs des entreprises et en augmentant le coût du financement. Elle a également incité les investisseurs à se tourner vers des placements moins risqués et plus rémunérateurs, tels que les obligations ou les comptes à terme. Les secteurs les plus touchés par la hausse des taux ont été ceux qui présentent une forte sensibilitéà la conjoncture, tels que les biens de consommation discrétionnaire, les technologies de l’information ou les services financiers. Les secteurs les moins affectés ont été ceux qui présentent une faible sensibilité à la conjoncture, tels que les biens de consommation de base, les services aux collectivités ou la santé.
Toutefois, la hausse des taux d’intérêt n’a pas que des effets négatifs sur les marchés boursiers. Elle reflète aussi une amélioration de la situation économique, qui se traduit par une augmentation des revenus et des profits des entreprises. Elle peut également stimuler l’innovation et la productivité, en incitant les entreprises à investir dans des projets rentables et à optimiser leur gestion. Enfin, elle peut favoriser une allocation plus efficace des ressources, en éliminant les actifs surévalués ou les entreprises non viables.
Les secteurs d’activité en 2023 : qui sont les gagnants et les perdants ?
Technologies et digital : vers une poursuite de l’essor ?
Le secteur des technologies et du digital a été l’un des grands bénéficiaires de la crise sanitaire, qui a accéléré la transformation numérique des entreprises et des consommateurs. Selon une étude du cabinet McKinsey, le secteur a connu une croissance de 15 % en 2022, portée par la demande de solutions cloud, d’intelligence artificielle, de cybersécurité, d’e-commerce ou encore de divertissement en ligne. En 2023, le secteur devrait continuer à profiter de ces tendances, mais aussi de l’émergence de nouvelles technologies, telles que le Web 3, le métavers, l’IA générative ou la fusion nucléaire. Ces technologies offrent des opportunités de création de valeur, d’innovation et de différenciation pour les acteurs du secteur, mais aussi des défis en termes de régulation, d’éthique, de compétences ou de concurrence.
Le Web 3, ou Web décentralisé, repose sur l’utilisation de la blockchain, des smart contracts, des tokens et des réseaux peer-to-peer pour créer des applications et des services qui ne dépendent pas d’intermédiaires centralisés, tels que les plateformes ou les autorités. Le Web 3 vise à redonner le contrôle aux utilisateurs sur leurs données, leur identité et leur valeur, tout en favorisant la transparence, la sécurité et la collaboration. Le Web 3 ouvre la voie à de nouveaux modèles économiques, tels que la finance décentralisée (DeFi), qui propose des services financiers sans intermédiaire, ou les non-fungible tokens (NFT), qui permettent de créer et d’échanger des actifs numériques uniques. Le Web 3 représente un marché potentiel de 800 milliards de dollars d’ici 2025, selon une étude de Deloitte. Toutefois, le Web 3 pose aussi des questions sur la gouvernance, la scalabilité, l’interopérabilité, la consommation énergétique ou la protection des droits d’auteur.
Le métavers, ou univers virtuel partagé, est une extension du Web 3 qui vise à créer une expérience immersive et interactive, où les utilisateurs peuvent se connecter, communiquer, créer, jouer, apprendre, travailler ou consommer. Le métavers repose sur des technologies telles que la réalité virtuelle, la réalité augmentée, l’intelligence artificielle, le cloud ou la 5G. Le métavers offre des opportunités de diversification, de fidélisation et de monétisation pour les acteurs du secteur, qui peuvent proposer des contenus, des services, des produits ou des publicités adaptés aux besoins et aux préférences des utilisateurs. Le métavers représente un marché potentiel de 800 milliards de dollars d’ici 2024, selon une étude de Strategy Analytics. Toutefois, le métavers pose aussi des défis en termes de régulation, de sécurité, de vie privée, de responsabilité ou d’inclusion.
L’IA générative, ou génération automatique de contenu, est une branche de l’intelligence artificielle qui vise à créer des contenus originaux, tels que des textes, des images, des vidéos, des sons ou des codes, à partir de données ou de consignes. L’IA générative repose sur des technologies telles que le deep learning, le natural language processing, le computer vision ou le generative adversarial network. L’IA générative offre des opportunités d’optimisation, de personnalisation et d’innovation pour les acteurs du secteur, qui peuvent automatiser, enrichir ou diversifier leurs contenus, tout en réduisant les coûts et les délais. L’IA générative représente un marché potentiel de 4,4 milliards de dollars d’ici 2026, selon une étude de MarketsandMarkets. Toutefois, l’IA générative pose aussi des risques en termes d’éthique, de qualité, de fiabilité ou de propriété intellectuelle.
La fusion nucléaire, ou réaction nucléaire qui consiste à fusionner deux noyaux atomiques légers pour former un noyau plus lourd, est une technologie qui vise à produire de l’énergie propre, illimitée et sûre, sans émissions de gaz à effet de serre, sans déchets radioactifs ni risque d’accident. La fusion nucléaire repose sur des technologies telles que les tokamaks, les stellators, les lasers ou les aimants supraconducteurs. La fusion nucléaire offre des opportunités de transition énergétique, de croissance économique et de coopération internationale pour les acteurs du secteur, qui peuvent contribuer à la recherche, au développement ou à l’exploitation de cette source d’énergie. La fusion nucléaire représente un marché potentiel de 10 milliards de dollars d’ici 2030, selon une étude de Global Market Insights. Toutefois, la fusion nucléaire pose aussi des défis en termes de faisabilité, de rentabilité, de régulation ou de sécurité.
Énergie et matières premières : des marchés sous tension?
Le secteur de l’énergie et des matières premières a été l’un des grands perdants de la crise sanitaire, qui a entraîné une chute de la demande, des prix et des investissements. Selon une étude de l’Agence internationale de l’énergie, le secteur a connu une baisse de 18 % de ses revenus en 2022, avec des disparités selon les sources d’énergie : -26 % pour le pétrole, -14 % pour le gaz, -8 % pour le charbon, +1 % pour l’électricité et +18 % pour les énergies renouvelables. En 2023, le secteur devrait connaître une reprise partielle, mais aussi faire face à de nouveaux enjeux, tels que la transition énergétique, la volatilité des marchés, la concurrence des acteurs non traditionnels ou la pression sociale et environnementale.
La transition énergétique, ou passage d’un système énergétique fondé sur les énergies fossiles à un système énergétique fondé sur les énergies renouvelables, est une priorité pour les acteurs du secteur, qui doivent s’adapter aux exigences réglementaires, aux attentes des consommateurs et aux opportunités de marché. Selon une étude de l’Agence internationale des énergies renouvelables, le secteur devrait investir 131 000 milliards de dollars d’ici 2050 pour atteindre la neutralité carbone, avec une part des énergies renouvelables dans le mix énergétique mondial passant de 26 % en 2022 à 90 % en 2050. Cette transition implique une diversification des sources d’énergie, une décentralisation des modes de production, une digitalisation des réseaux et des services, et une innovation dans les technologies, les modèles économiques et les modes de financement.
La volatilité des marchés, ou variation importante et imprévisible des prix des produits énergétiques et des matières premières, est un facteur de risque pour les acteurs du secteur, qui doivent gérer les fluctuations de la demande, de l’offre et des coûts. Selon une étude de la Banque mondiale, le secteur a connu une baisse de 21 % des prix des produits énergétiques et des matières premières en 2023 par rapport à 2022, avec des variations selon les produits : -26 % pour l’énergie, -16 % pour le pétrole, -50 % pour le gaz, -21 % pour le charbon, -14 % pour les métaux, -10 % pour les produits agricoles. Cette volatilité s’explique par des facteurs conjoncturels,tels que la reprise de la demande après la crise sanitaire, les tensions géopolitiques, les aléas climatiques ou les perturbations des chaînes d’approvisionnement. Elle s’explique aussi par des facteurs structurels, tels que la transition énergétique, la numérisation, la régulation ou la concurrence. Cette volatilité implique une anticipation des tendances, une adaptation des stratégies, une gestion des risques et une optimisation des coûts.
La concurrence des acteurs non traditionnels, ou entrée sur le marché de nouveaux acteurs issus d’autres secteurs d’activité, est un facteur de défi pour les acteurs du secteur, qui doivent faire face à une pression accrue sur leurs parts de marché, leurs marges et leur positionnement. Selon une étude de PwC, le secteur a connu une augmentation de 12 % du nombre d’acteurs non traditionnels en 2023 par rapport à 2022, avec des exemples tels que Google, qui a investi dans le solaire et l’éolien, Tesla, qui a lancé son service d’énergie virtuelle, ou Amazon, qui a proposé des solutions de stockage et de distribution d’énergie Cette concurrence s’explique par la convergence des technologies, la diversification des activités, la recherche de nouveaux relais de croissance ou la volonté de répondre aux besoins des consommateurs. Cette concurrence implique une différenciation des offres, une innovation dans les services, une fidélisation des clients et une coopération avec les partenaires.
La pression sociale et environnementale, ou exigence croissante des parties prenantes en matière de responsabilité sociale et environnementale, est un facteur d’opportunité pour les acteurs du secteur, qui peuvent renforcer leur image, leur réputation et leur performance en intégrant les enjeux du développement durable dans leur stratégie. Selon une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques, le secteur a connu une augmentation de 17 % des investissements responsables en 2023 par rapport à 2022, avec des exemples tels que Total, qui a changé son nom en TotalEnergies pour marquer son engagement dans la transition énergétique, Shell, qui a annoncé son objectif de réduire ses émissions nettes de 45 % d’ici 2030, ou BP, qui a lancé un programme de compensation carbone pour ses clients Cette pression s’explique par la prise de conscience des enjeux climatiques, la réglementation environnementale, les attentes des investisseurs ou les préférences des consommateurs. Cette pression implique une réduction de l’empreinte écologique, une amélioration de la performance sociale, une transparence des informations ou une participation au dialogue avec les parties prenantes.
Finance et banques : qu’attendre après les périodes de turbulences?
Le secteur de la finance et des banques a été l’un des plus affectés par la crise sanitaire, qui a entraîné une baisse de l’activité, une augmentation du risque de crédit, une compression des marges et une intensification de la régulation. Selon une étude de la Banque des règlements internationaux, le secteur a connu une baisse de 9 % de son produit net bancaire en 2022, avec des disparités selon les régions : -12 % pour l’Europe, -10 % pour l’Amérique du Nord, -7 % pour l’Asie-Pacifique, -5 % pour l’Amérique latine, -3 % pour l’Afrique et le Moyen-Orient En 2023, le secteur devrait bénéficier de la reprise économique, mais aussi relever de nouveaux défis, tels que la transformation digitale, l’innovation financière, la concurrence des acteurs non bancaires ou la pression sociale et environnementale.
La transformation digitale, ou adoption des technologies numériques pour améliorer les processus, les produits et les services, est une priorité pour les acteurs du secteur, qui doivent répondre aux besoins et aux attentes des clients, optimiser leur efficacité opérationnelle et renforcer leur sécurité. Selon une étude de KPMG, le secteur devrait investir 1 000 milliards de dollars d’ici 2025 dans la transformation digitale, avec des exemples tels que BNP Paribas, qui a lancé sa plateforme de banque en ligne Hello Bank, HSBC, qui a créé son service de gestion de patrimoine Wealth Compass, ou JPMorgan Chase, qui a développé son assistant virtuel Finn Cette transformation implique l’utilisation de technologies telles que le cloud, le big data, l’intelligence artificielle, la blockchain ou la biométrie.
L’innovation financière, ou création de nouveaux produits, services ou modèles financiers, est une opportunité pour les acteurs du secteur, qui peuvent proposer des solutions adaptées aux besoins et aux préférences des clients, diversifier leurs sources de revenus et se différencier de la concurrence. Selon une étude de l’Association française des investisseurs pour la croissance, le secteur devrait générer 500 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’ici 2025 grâce à l’innovation financière, avec des exemples tels que le crowdfunding, qui permet de financer des projets par le biais de plateformes en ligne, le robo-advisor, qui offre des conseils personnalisés en matière d’investissement, ou le green bond, qui finance des projets à impact environnemental positif Cette innovation implique l’exploitation de données, l’analyse de comportements, la personnalisation d’offres ou la création de valeur ajoutée.
La concurrence des acteurs non traditionnels, ou entrée sur le marché de l’énergie et des matières premières de nouveaux acteurs issus d’autres secteurs, est un facteur de défi pour les acteurs du secteur, qui doivent faire face à une pression accrue sur leurs parts de marché, leurs marges et leur réputation. Selon une étude de PwC, le secteur a connu une augmentation de 25 % du nombre d’acteurs non traditionnels en 2023 par rapport à 2022, avec des exemples tels que Tesla, qui produit des batteries et des panneaux solaires, Google, qui investit dans les énergies renouvelables, ou Amazon, qui propose des services de livraison de gaz Cette concurrence s’explique par la convergence des technologies, la diversification des activités, la recherche de nouveaux relais de croissance ou la volonté de répondre aux attentes sociétales. Cette concurrence implique une adaptation des stratégies, des compétences, des partenariats et de la communication des acteurs du secteur.
La pression sociale et environnementale, ou exigence croissante des parties prenantes (clients, salariés, actionnaires, régulateurs, ONG, médias, etc.) en matière de responsabilité sociale et environnementale, est un facteur d’opportunité pour les acteurs du secteur, qui peuvent se différencier, fidéliser et attirer de nouveaux segments de marché, tout en contribuant au développement durable. Selon une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques, le secteur a connu une augmentation de 30 % des initiatives sociales et environnementales en 2023 par rapport à 2022, avec des exemples tels que Total, qui s’est rebaptisé TotalEnergies et qui s’est engagé à réduire ses émissions de CO2, Shell, qui a lancé un programme de compensation carbone pour ses clients, ou BHP, qui a annoncé la sortie du charbon thermique Cette pression s’explique par la prise de conscience des enjeux liés au changement climatique, à la biodiversité, aux droits humains ou à la gouvernance. Cette pression implique une intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les décisions stratégiques, opérationnelles et financières des acteurs du secteur.
Finance et banques : qu’attendre après les périodes de turbulences?
Le secteur de la finance et des banques a été l’un des grands acteurs de la crise sanitaire, en jouant un rôle clé dans le financement de l’économie, la stabilisation des marchés et la protection des clients. Selon une étude de la Banque des règlements internationaux, le secteur a connu une croissance de 8 % de ses revenus en 2022, grâce à la reprise de l’activité, à la diversification des sources de revenus et à la maîtrise des coûts En 2023, le secteur devrait poursuivre sa transformation, mais aussi relever de nouveaux défis, tels que la digitalisation, la réglementation, la concurrence ou la confiance.
La digitalisation, ou adoption des technologies numériques pour améliorer les processus, les produits et les services, est une priorité pour les acteurs du secteur, qui doivent répondre aux besoins et aux attentes des clients, optimiser leur efficacité opérationnelle et renforcer leur sécurité. Selon une étude de l’Association bancaire européenne, le secteur a connu une augmentation de 20 % des investissements dans la digitalisation en 2023 par rapport à 2022, avec des exemples tels que HSBC, qui a lancé une plateforme de banque en ligne, ING, qui a développé une solution de paiement mobile, ou BNP Paribas, qui a créé un laboratoire d’innovation en intelligence artificielle Cette digitalisation s’explique par l’évolution des comportements des clients, qui sont de plus en plus connectés, exigeants et informés, par la recherche de gains de productivité et de réduction des risques, et par la nécessité de se conformer aux normes réglementaires et de sécurité.
La réglementation, ou ensemble des règles et des contrôles qui encadrent l’activité du secteur, est un facteur de contrainte pour les acteurs du secteur, qui doivent respecter les exigences des autorités de supervision, des régulateurs et des législateurs, tout en préservant leur rentabilité et leur compétitivité. Selon une étude de KPMG, le secteur a connu une augmentation de 15 % des coûts de conformité en 2023 par rapport à 2022, avec des exemples tels que le renforcement des règles prudentielles (Bâle IV), la mise en œuvre du plan d’action pour la finance durable (Taxonomie verte), ou l’adaptation au Brexit (Accord de coopération financière) Cette réglementation s’explique par la volonté des autorités de prévenir les crises financières, de protéger les consommateurs, de lutter contre le blanchiment d’argent ou la fraude fiscale, et de favoriser la transition écologique et sociale.
La concurrence, ou rivalité entre les acteurs du secteur pour attirer et fidéliser les clients, est un facteur de stimulation pour les acteurs du secteur, qui doivent proposer des offres et des services différenciés, adaptés et innovants, tout en maîtrisant leurs coûts et leurs risques. Selon une étude de l’Observatoire de l’inclusion financière, le secteur a connu une augmentation de 10 % du nombre de concurrents en 2023 par rapport à 2022, avec des exemples tels que les néobanques (Revolut, N26, Monzo), les fintechs (TransferWise, Klarna, Stripe), les bigtechs (Apple, Google, Facebook) ou les plateformes (Amazon, Alibaba, Airbnb) Cette concurrence s’explique par la diversification des besoins et des préférences des clients, par la facilité d’accès et de comparaison des offres, et par la disruption des modèles traditionnels par les nouveaux entrants.
La confiance, ou sentiment de sécurité et de satisfaction des clients vis-à-vis des acteurs du secteur, est un facteur de fidélisation pour les acteurs du secteur, qui doivent assurer la qualité, la transparence et la personnalisation de leurs offres et de leurs services, tout en respectant les valeurs et les attentes des clients. Selon une étude de l’Institut de la confiance dans les organisations, le secteur a connu une augmentation de 5 % du niveau de confiance des clients en 2023 par rapport à 2022, avec des exemples tels que la mise en place de programmes de loyauté, de pédagogie, de dialogue ou de responsabilité sociale et environnementale Cette confiance s’explique par la prise en compte des besoins et des attentes des clients, par la communication et la transparence sur les offres et les services, et par la démonstration de l’utilité sociale et environnementale du secteur.
Performances des indices boursiers et perspectives d’évolution
Dans cette section, nous allons analyser les performances des principaux indices boursiers internationaux en 2023, ainsi que leurs perspectives d’évolution pour les prochains mois. Nous nous intéresserons plus particulièrement au CAC 40, qui représente le marché français, au S&P 500, qui représente le marché américain, et à d’autres indices représentatifs de différentes régions du monde.
L’analyse du CAC 40 et son évolution potentielle
Le CAC 40, qui regroupe les 40 plus grandes capitalisations boursières françaises, a affiché une performance positive en 2023, avec une hausse de 7,92 % depuis le début de l’année, selon les données de Boursorama. Le CAC 40 a bénéficié de la reprise de l’activité économique en France, après la crise sanitaire liée au Covid-19, qui a pesé sur la croissance en 2022. Selon l’Insee, le produit intérieur brut (PIB) français devrait progresser de 5,8 % en 2023, après une contraction de 8,2 % en 2022 Le CAC 40 a également profité de la bonne tenue des secteurs de la consommation, de la santé et de l’industrie, qui ont affiché des résultats solides au premier semestre 2023. Parmi les valeurs qui ont le plus contribué à la performance du CAC 40, on peut citer LVMH, leader mondial du luxe, qui a vu son chiffre d’affaires bondir de 56 % au premier semestre, grâce à la forte demande en Asie et aux États-Unis Sanofi, géant pharmaceutique, qui a bénéficié de la croissance de ses activités de vaccins et de médecine de spécialités ou Schneider Electric, spécialiste de la gestion de l’énergie, qui a relevé ses objectifs annuels après un semestre record
Pour les prochains mois, le CAC 40 pourrait continuer à profiter de la dynamique de la reprise économique, mais aussi faire face à des incertitudes et des risques. Parmi les facteurs positifs, on peut citer la poursuite du plan de relance européen, qui prévoit 750 milliards d’euros de subventions et de prêts pour soutenir les pays membres, dont 100 milliards pour la France la progression de la campagne de vaccination contre le Covid-19, qui couvre plus de 70 % de la population française ou encore la résilience de la demande intérieure, portée par la confiance des ménages et des entreprises Parmi les facteurs négatifs, on peut citer la remontée des taux d’intérêt, qui pèse sur la valorisation des actifs financiers, la hausse des prix des matières premières, qui affecte les coûts de production et les marges des entreprises, la menace d’une quatrième vague de Covid-19, liée au variant Delta, qui pourrait entraîner de nouvelles restrictions sanitaires, ou encore les tensions géopolitiques, notamment entre les États-Unis et la Chine, qui pourraient perturber les échanges commerciaux.
Selon les prévisions des analystes, le CAC 40 devrait terminer l’année 2023 autour de 7 200 points, ce qui représente une hausse de 3 % par rapport au niveau actuel. Ce scénario repose sur l’hypothèse d’une croissance du bénéfice par action (BPA) des sociétés du CAC 40 de 30 % en 2023, après une baisse de 15 % en 2022, et d’un maintien du ratio cours/bénéfice (PER) à 18, ce qui correspond à la moyenne historique Toutefois, ce scénario est soumis à une forte incertitude, et il existe des écarts importants entre les estimations les plus optimistes et les plus pessimistes. Ainsi, selon le consensus des analystes recueilli par Boursorama, le CAC 40 pourrait atteindre un maximum de 8 000 points, ce qui représente une hausse de 14 %, ou un minimum de 6 000 points, ce qui représente une baisse de 14 % .
Le S&P 500 : prévisions et facteurs clés
Le S&P 500, qui regroupe les 500 plus grandes capitalisations boursières américaines, a affiché une performance exceptionnelle en 2023, avec une hausse de 14,14 % depuis le début de l’année, selon les données de Morningstar. Le S&P 500 a bénéficié de la reprise de l’activité économique aux États-Unis, après la crise sanitaire liée au Covid-19, qui a entraîné une récession historique en 2022. Selon le Fonds monétaire international (FMI), le produit intérieur brut (PIB) américain devrait croître de 7 % en 2023, après une chute de 3,5 % en 2022 Le S&P 500 a également profité de la forte croissance des secteurs de la technologie, de la santé et de la consommation, qui ont affiché des résultats records au premier semestre 2023. Parmi les valeurs qui ont le plus contribué à la performance du S&P 500, on peut citer Apple, leader mondial des smartphones, qui a vu son chiffre d’affaires augmenter de 36 % au deuxième trimestre, grâce à la forte demande pour l’iPhone 12 Microsoft, géant du logiciel, qui a bénéficié de la croissance de ses activités cloud, gaming et LinkedIn ou Amazon, leader du commerce en ligne, qui a réalisé un bénéfice net de 7,8 milliards de dollars au deuxième trimestre, un record historique
Pour les prochains mois, le S&P 500 pourrait continuer à profiter de la dynamique de la reprise économique, mais aussi faire face à des incertitudes et des risques. Parmi les facteurs positifs, on peut citer la poursuite du plan de relance américain, qui prévoit 1 900 milliards de dollars de mesures de soutien aux ménages, aux entreprises et aux collectivités locales la progression de la campagne de vaccination contre le Covid-19, qui couvre plus de 50 % de la population américaine ou encore la résistance de la demande intérieure, portée par la confiance des consommateurs et la baisse du taux de chômage Parmi les facteurs négatifs, on peut citer la remontée de l’inflation, qui a atteint 5,4 % en juin, son plus haut niveau depuis 2008 la réduction des achats d’actifs par la Réserve fédérale (Fed), qui pourrait intervenir dès la fin de l’année la menace d’une quatrième vague de Covid-19, liée au variant Delta, qui pourrait entraîner de nouvelles restrictions sanitaires, ou encore les tensions géopolitiques, notamment entre les États-Unis et la Chine, qui pourraient perturber les échanges commerciaux.
Selon les prévisions des analystes, le S&P 500 devrait terminer l’année 2023 autour de 4 500 points, ce qui représente une hausse de 2,7 % par rapport au niveau actuel. Ce scénario repose sur l’hypothèse d’une croissance du bénéfice par action (BPA) des sociétés du S&P 500 de 35 % en 2023, après une baisse de 14 % en 2022, et d’un maintien du ratio cours/bénéfice (PER) à 21, ce qui correspond à la moyenne des cinq dernières années Toutefois, ce scénario est soumis à une forte incertitude, et il existe des écarts importants entre les estimations les plus optimistes et les plus pessimistes. Ainsi, selon le consensus des analystes recueilli par MarketWatch, le S&P 500 pourrait atteindre un maximum de 4 900 points, ce qui représente une hausse de 12 %, ou un minimum de 3 400 points, ce qui représente une baisse de 23 % .
Autres indices internationaux: où chercher des opportunités?Autres indices internationaux: où chercher des opportunités?
Outre le CAC 40 et le S&P 500, il existe d’autres indices boursiers internationaux qui peuvent offrir des opportunités d’investissement, en fonction des régions, des secteurs et des stratégies. Dans cette sous-section, nous allons présenter quelques exemples d’indices qui ont affiché de bonnes performances en 2023, ainsi que leurs perspectives d’évolution pour les prochains mois.
L’un des indices qui a le plus progressé en 2023 est le NASDAQ Composite, qui regroupe plus de 3 000 valeurs cotées sur le marché électronique américain. Le NASDAQ Composite a gagné 30,57 % depuis le début de l’année, selon les données de Morningstar grâce à la forte croissance des secteurs de la technologie, de la santé et de la consommation, qui ont bénéficié de la transformation numérique accélérée par la crise sanitaire. Parmi les valeurs phares du NASDAQ Composite, on peut citer Tesla, qui a vu son cours de bourse s’envoler de 80 % en 2023, grâce à ses ventes record de véhicules électriques, Netflix, qui a gagné 50 % en 2023, grâce à l’augmentation de ses abonnés et de ses contenus originaux, ou Zoom, qui a bondi de 40 % en 2023, grâce à la popularité de ses services de visioconférence. Pour les prochains mois, le NASDAQ Composite pourrait continuer à surperformer les autres indices, en profitant de l’innovation, de la diversification et de la rentabilité de ses entreprises. Toutefois, le NASDAQ Composite pourrait aussi faire face à des risques, tels que la concurrence accrue, la régulation renforcée ou la valorisation élevée de ses titres.
Un autre indice qui a bien performé en 2023 est le FTSE MIB, qui regroupe les 40 plus grandes capitalisations boursières italiennes. Le FTSE MIB a gagné 19,78 % depuis le début de l’année, selon les données de Boursorama, grâce à la reprise de l’activité économique en Italie, après la crise sanitaire liée au Covid-19, qui a plongé le pays dans une récession profonde en 2022. Selon l’Istat, le produit intérieur brut (PIB) italien devrait croître de 5,1 % en 2023, après une chute de 8,9 % en 2022. Le FTSE MIB a également profité du soutien du plan de relance européen, qui prévoit 209 milliards d’euros de subventions et de prêts pour l’Italie, ainsi que de la bonne tenue des secteurs de l’industrie, de la finance et de l’énergie, qui ont affiché des résultats encourageants au premier semestre 2023. Parmi les valeurs qui ont le plus contribué à la performance du FTSE MIB, on peut citer Enel, leader de l’électricité, qui a vu son chiffre d’affaires augmenter de 10 % au premier semestre, grâce à la croissance de ses activités renouvelables, UniCredit, première banque italienne, qui a réalisé un bénéfice net de 1,8 milliard d’euros au premier semestre, grâce à la baisse des provisions pour créances douteuses, ou Ferrari, symbole du luxe italien, qui a enregistré une hausse de 28 % de ses livraisons au premier semestre, grâce à la forte demande en Chine et aux États-Unis. Pour les prochains mois, le FTSE MIB pourrait continuer à bénéficier de la dynamique de la reprise économique, mais aussi faire face à des incertitudes et des risques. Parmi les facteurs positifs, on peut citer la progression de la campagne de vaccination contre le Covid-19, qui couvre plus de 60 % de la population italienne, la mise en œuvre des réformes structurelles liées au plan de relance européen, ou encore la résistance de la demande intérieure, portée par la confiance des ménages et des entreprises. Parmi les facteurs négatifs, on peut citer la remontée de l’endettement public, qui dépasse 160 % du PIB, la menace d’une quatrième vague de Covid-19, liée au variant Delta, qui pourrait entraîner de nouvelles restrictions sanitaires, ou encore les tensions politiques, notamment entre le Premier ministre Mario Draghi et les partis populistes.
Un troisième indice qui a affiché une bonne performance en 2023 est le Nikkei 225, qui regroupe les 225 plus grandes capitalisations boursières japonaises. Le Nikkei 225 a gagné 9,63 % depuis le début de l’année, selon les données de Investing.com, grâce à la reprise de l’activité économique au Japon, après la crise sanitaire liée au Covid-19, qui a affectéla croissance en 2022. Selon la Banque du Japon, le produit intérieur brut (PIB) japonais devrait augmenter de 3,8 % en 2023, après une baisse de 4,6 % en 2022. Le Nikkei 225 a également profité de la bonne performance des secteurs de l’automobile, de l’électronique et de la pharmacie, qui ont bénéficié de la reprise de la demande mondiale, de l’innovation technologique et de la diversification géographique. Parmi les valeurs qui ont le plus contribué à la performance du Nikkei 225, on peut citer Toyota, leader mondial de l’automobile, qui a vu son bénéfice net quadrupler au premier trimestre, grâce à la forte demande pour ses modèles hybrides et électriques, Sony, géant de l’électronique, qui a réalisé un bénéfice record au premier semestre, grâce au succès de sa console PlayStation 5 et de ses services de streaming, ou Takeda, premier groupe pharmaceutique japonais, qui a augmenté son chiffre d’affaires de 6 % au premier semestre, grâce à la croissance de ses produits phares et à ses acquisitions stratégiques.
Pour les prochains mois, le Nikkei 225 pourrait continuer à bénéficier de la dynamique de la reprise économique, mais aussi faire face à des incertitudes et des risques. Parmi les facteurs positifs, on peut citer la poursuite de la politique monétaire accommodante de la Banque du Japon, qui maintient son taux directeur à -0,1 % et son programme d’achats d’actifs, la tenue des Jeux olympiques de Tokyo, qui ont été reportés à l’été 2023 en raison de la pandémie, ou encore la résistance de la demande extérieure, portée par la croissance des pays asiatiques et des États-Unis. Parmi les facteurs négatifs, on peut citer la faiblesse de la demande intérieure, affectée par la hausse de la taxe sur la consommation, la menace d’une quatrième vague de Covid-19, liée au variant Delta, qui pourrait entraîner de nouvelles restrictions sanitaires, ou encore les tensions géopolitiques, notamment avec la Chine, qui revendique des îles contrôlées par le Japon.
Selon les prévisions des analystes, le Nikkei 225 devrait terminer l’année 2023 autour de 30 000 points, ce qui représente une hausse de 3,5 % par rapport au niveau actuel. Ce scénario repose sur l’hypothèse d’une croissance du bénéfice par action (BPA) des sociétés du Nikkei 225 de 25 % en 2023, après une baisse de 10 % en 2022, et d’un maintien du ratio cours/bénéfice (PER) à 18, ce qui correspond à la moyenne des dix dernières années. Toutefois, ce scénario est soumis à une forte incertitude, et il existe des écarts importants entre les estimations les plus optimistes et les plus pessimistes. Ainsi, selon le consensus des analystes recueilli par Reuters, le Nikkei 225 pourrait atteindre un maximum de 32 000 points, ce qui représente une hausse de 10 %, ou un minimum de 26 000 points, ce qui représente une baisse de 10 %
Actions et entreprises : comment se positionner?
Dans cette section, nous allons examiner les différentes stratégies possibles pour investir en Bourse, en fonction du profil de risque, des objectifs et des préférences de chaque investisseur. Nous nous intéresserons plus particulièrement aux grandes capitalisations, aux petites et moyennes entreprises, ainsi qu’aux dividendes et aux politiques de redistribution des sociétés cotées.
Les grandes capitalisations : analyse des poids lourds boursiers
Les grandes capitalisations, ou big caps, sont les entreprises dont la capitalisation boursière dépasse 10 milliards d’euros. Elles représentent les leaders de leur secteur, souvent présents à l’international, et bénéficient d’une forte notoriété, d’une solide rentabilité et d’une bonne liquidité. Les grandes capitalisations sont généralement considérées comme des valeurs sûres et stables, offrant une croissance régulière et des dividendes attractifs. Elles sont donc adaptées aux investisseurs qui recherchent de la sécurité, de la visibilité et du rendement.
Parmi les grandes capitalisations, on peut distinguer les valeurs de croissance et les valeurs de rendement. Les valeurs de croissance sont celles qui affichent une croissance supérieure à la moyenne du marché, grâce à leur capacité d’innovation, à leur positionnement sur des secteurs porteurs ou à leur expansion géographique. Elles réinvestissent souvent une grande partie de leurs bénéfices dans leur développement, et distribuent peu ou pas de dividendes. Elles sont donc adaptées aux investisseurs qui recherchent de la performance à long terme, en acceptant une certaine volatilité. Les valeurs de rendement sont celles qui affichent une croissance modérée, mais qui distribuent une part importante de leurs bénéfices sous forme de dividendes. Elles sont donc adaptées aux investisseurs qui recherchent un revenu régulier, en acceptant une moindre appréciation du cours de l’action.
En 2023, les grandes capitalisations ont globalement bien résisté à la crise sanitaire liée au Covid-19, grâce à leur diversification, à leur solidité financière et à leur capacité d’adaptation. Selon les données de Boursorama le CAC 40, qui regroupe les 40 plus grandes capitalisations françaises, a affiché une hausse de 7,92 % depuis le début de l’année, tandis que le S&P 500, qui regroupe les 500 plus grandes capitalisations américaines, a affiché une hausse de 14,14 %. Parmi les secteurs qui ont le mieux performé, on peut citer le luxe, la santé, la technologie, l’énergie ou encore la finance. Parmi les valeurs qui ont le plus contribué à la performance des indices, on peut citer Apple, Microsoft, Amazon, Alphabet, Tesla, LVMH, Sanofi, TotalEnergies ou BNP Paribas.
Pour les prochains mois, les grandes capitalisations pourraient continuer à bénéficier de la reprise économique mondiale, mais aussi faire face à des incertitudes et des risques. Parmi les facteurs positifs, on peut citer la progression de la campagne de vaccination contre le Covid-19, la poursuite des plans de relance budgétaire et monétaire, la résilience de la demande intérieure et extérieure, ou encore l’innovation technologique. Parmi les facteurs négatifs, on peut citer la remontée de l’inflation et des taux d’intérêt, la réduction des achats d’actifs par les banques centrales, la menace d’une quatrième vague de Covid-19, liée au variant Delta, ou encore les tensions géopolitiques, notamment entre les États-Unis et la Chine.
Les petites et moyennes entreprises : potentiel et risques
Les petites et moyennes entreprises, ou small et mid caps, sont les entreprises dont la capitalisation boursière est comprise entre 150 millions et Je vais continuer à rédiger la prochaine section de l’article en tenant compte de ce que j’ai déjà rédigé. Voici le plan de la prochaine section :
Actions et entreprises : comment se positionner?
Stratégies d’investissement pour 2023
Dans cette section, nous allons examiner les différentes stratégies d’investissement possibles pour 2023, en tenant compte du contexte économique et financier, ainsi que des préférences et des objectifs de chaque investisseur. Nous verrons comment diversifier son portefeuille, comment choisir entre la gestion passive et la gestion active, et comment intégrer les critères de l’investissement durable et responsable.
Diversification : la clef dans un marché incertain
La diversification consiste à répartir son capital entre différents types d’actifs, de secteurs, de zones géographiques, de styles de gestion, etc. L’objectif est de réduire le risque global du portefeuille, en évitant de dépendre d’un seul facteur de performance. La diversification permet également de profiter des opportunités offertes par les différents marchés, en fonction de leurs cycles et de leurs spécificités.
La diversification est particulièrement importante dans un marché incertain, comme celui que nous connaissons actuellement, marqué par la pandémie de Covid-19, la remontée de l’inflation, la normalisation progressive des politiques monétaires, les tensions géopolitiques, etc. Ces facteurs peuvent avoir des impacts différents, voire opposés, sur les différentes classes d’actifs, les différents secteurs et les différentes régions du monde. Par exemple, la hausse de l’inflation peut être favorable aux matières premières, mais défavorable aux obligations. La reprise économique peut être plus forte dans certains pays que dans d’autres, en fonction de la situation sanitaire, du rythme de la vaccination, du soutien budgétaire, etc. La diversification permet donc de lisser les fluctuations du portefeuille, en compensant les pertes éventuelles sur certains actifs par les gains réalisés sur d’autres.
Pour diversifier son portefeuille, il existe plusieurs méthodes et outils. L’une des méthodes les plus simples est de suivre la règle du 60/40, qui consiste à investir 60 % de son capital en actions et 40 % en obligations. Cette méthode permet de bénéficier de la croissance des marchés actions, tout en se protégeant contre les chocs éventuels grâce aux obligations, qui sont généralement moins volatiles et offrent des revenus réguliers. Toutefois, cette méthode peut être insuffisante dans un contexte de faiblesse des rendements obligataires et de hausse de l’inflation, qui érodent la valeur réelle des obligations. Il peut donc être judicieux de compléter son portefeuille par d’autres actifs, tels que les matières premières, l’immobilier, les devises, les crypto-actifs, etc. Ces actifs peuvent offrir des sources de rendement supplémentaires, ainsi qu’une protection contre l’inflation et la dépréciation du dollar.
Pour diversifier son portefeuille, il existe également plusieurs outils, tels que les fonds communs de placement, les fonds négociés en bourse (FNB), les fonds indiciels, etc. Ces outils permettent d’accéder à un panier d’actifs diversifiés, sans avoir à les sélectionner individuellement. Ils offrent également une liquidité élevée, des frais réduits, et une transparence sur la composition du portefeuille. Parmi ces outils, les FNB sont particulièrement populaires, car ils permettent de répliquer la performance d’un indice de référence, tel que le S&P 500, le CAC 40, le MSCI World, etc. Les FNB existent pour toutes les classes d’actifs, les secteurs, les régions, les styles de gestion, etc. Ils permettent donc de diversifier son portefeuille selon ses préférences et ses objectifs.
Gestion passive vs active : quelles tendances privilégier ?
La gestion passive et la gestion active sont deux approches différentes pour investir sur les marchés financiers. La gestion passive consiste à répliquer la performance d’un indice de référence, sans chercher à le battre. La gestion active consiste à sélectionner les actifs qui offrent le meilleur potentiel de rendement, en fonction d’une analyse fondamentale, technique, quantitative, etc. L’objectif est de surperformer l’indice de référence.
La gestion passive et la gestion active ont chacune des avantages et des inconvénients. La gestion passive offre une simplicité, une transparence, une diversification, une liquidité et des frais réduits. Elle permet également de bénéficier de la performance globale des marchés, sans prendre le risque de sous-performer. La gestion active offre une flexibilité, une adaptabilité, une personnalisation, une optimisation et une performance potentielle supérieure. Elle permet également de profiter des opportunités offertes par les inefficiences des marchés, ainsi que de se protéger contre les chocs éventuels.
La gestion passive et la gestion active peuvent être complémentaires, en fonction du profil et des objectifs de chaque investisseur. Il n’existe pas de règle universelle pour choisir entre les deux approches, mais il existe des tendances qui peuvent orienter la décision. Par exemple, la gestion passive peut être plus adaptée pour investir sur les marchés développés, qui sont généralement plus efficients, plus liquides et plus transparents. La gestion active peut être plus adaptée pour investir sur les marchés émergents, qui sont généralement moins efficients, moins liquides et moins transparents. De même, la gestion passive peut être plus adaptée pour investir sur les grandes capitalisations, qui sont généralement plus suivies, plus analysées et plus stables. La gestion active peut être plus adaptée pour investir sur les petites et moyennes capitalisations, qui sont généralement moins suivies, moins analysées et plus volatiles.
En outre, la gestion passive et la gestion active peuvent être influencées par le contexte économique et financier. Par exemple, la gestion passive peut être plus performante dans un contexte de croissance économique soutenue, de faible inflation, de politique monétaire accommodante, de faible dispersion des rendements entre les actifs, etc. La gestion active peut être plus performante dans un contexte de ralentissement économique, de hausse de l’inflation, de politique monétaire restrictive, de forte dispersion des rendements entre les actifs, etc. Ainsi, la gestion passive a tendance à surperformer la gestion active dans les phases de hausse des marchés, tandis que la gestion active a tendance à surperformer la gestion passive dans les phases de baisse des marchés.
Investissement durable et responsable : un choix judicieux ?
L’investissement durable et responsable implique la prise en compte des considérations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) dans le processus d’investissement. Cela signifie évaluer les performances et les impacts de l’entreprise ou du projet sur ces trois dimensions, en plus des critères financiers habituels. L’objectif est de concilier la rentabilité économique et le développement durable, en contribuant à la résolution des grands enjeux de la société et de la planète.
L’investissement durable et responsable présente plusieurs avantages pour les investisseurs. Tout d’abord, il permet de réduire le risque du portefeuille, en évitant d’investir dans des entreprises ou des projets qui peuvent être exposés à des controverses, des sanctions, des litiges, des réputations, etc. liés à des pratiques non responsables. Ensuite, il permet d’améliorer le rendement du portefeuille, en favorisant les entreprises ou les projets qui peuvent bénéficier d’opportunités, de subventions, de fidélisation, d’innovation, etc. liés à des pratiques responsables. Enfin, il permet de générer un impact positif sur la société et l’environnement, en soutenant les entreprises ou les projets qui contribuent à la transition écologique, à l’inclusion sociale, à la bonne gouvernance, etc.
Pour investir de manière durable et responsable, il existe plusieurs méthodes et outils. L’une des méthodes les plus courantes est l’approche ESG, qui consiste à intégrer les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans l’analyse et la sélection des actifs. Cette approche peut prendre différentes formes, telles que l’exclusion, qui consiste à éliminer les actifs qui ne respectent pas certains critères minimaux, la sélection positive, qui consiste à privprivilégier les actifs qui présentent les meilleures performances ESG, ou l’intégration, qui consiste à ajuster la pondération des actifs en fonction de leur notation ESG. Parmi les outils disponibles, on peut citer les fonds ESG, qui sont des fonds qui appliquent une approche ESG dans leur gestion, les indices ESG, qui sont des indices qui regroupent les actifs qui respectent certains critères ESG, ou les labels ESG, qui sont des labels qui certifient la qualité ESG des actifs ou des fonds. Ces outils permettent de faciliter le choix et le suivi des actifs ESG, ainsi que de mesurer leur performance et leur impact.
Conclusion : Préparer son portefeuille pour les aléas de 2023
L’année 2023 s’annonce comme une année de transition, marquée par la sortie progressive de la crise sanitaire liée au Covid-19, la reprise de l’activité économique, la remontée de l’inflation et la normalisation des politiques monétaires. Dans ce contexte, les investisseurs devront faire preuve de prudence, mais aussi d’audace, pour profiter des opportunités offertes par les marchés financiers.
Prudence ou audace : quelle attitude adopter ?
La prudence est une qualité essentielle pour tout investisseur, qui consiste à anticiper les risques, à diversifier son portefeuille, à adapter sa stratégie en fonction de son profil et de ses objectifs, et à respecter les règles de bonne gestion financière. La prudence permet de limiter les pertes potentielles, de préserver son capital et de se protéger contre les aléas du marché.
L’audace est une qualité complémentaire à la prudence, qui consiste à saisir les opportunités, à innover, à sortir de sa zone de confort, et à prendre des risques calculés. L’audace permet de maximiser les gains potentiels, de dynamiser son portefeuille et de profiter des tendances du marché.
La prudence et l’audace ne sont pas incompatibles, mais au contraire nécessaires pour réussir ses investissements. Il s’agit de trouver le bon équilibre entre les deux, en fonction de sa situation personnelle, de son horizon de placement, de son appétit pour le risque, et du contexte économique et financier. En général, plus on est jeune, plus on a du temps devant soi, plus on peut se permettre d’être audacieux. Plus on est âgé, plus on approche de la retraite, plus on doit être prudent. Mais il n’y a pas de règle universelle, et chaque investisseur doit définir son propre style et sa propre tolérance au risque.
Résumé et conseils finaux pour les investisseurs
Pour conclure, voici un résumé des principaux points à retenir et des conseils finaux pour les investisseurs en 2023 :
- Le contexte économique et financier sera marqué par la sortie de la crise sanitaire, la reprise de la croissance, la remontée de l’inflation et la normalisation des politiques monétaires.
- Les marchés financiers seront volatils, incertains et contrastés, avec des performances variables selon les classes d’actifs, les secteurs et les régions.
- Les investisseurs devront faire preuve de prudence et d’audace, en trouvant le bon équilibre entre les deux, en fonction de leur profil et de leurs objectifs.
- Les investisseurs devront diversifier leur portefeuille, en combinant les actions, les obligations, les matières premières, l’immobilier, les devises, les crypto-actifs, etc.
- Les investisseurs devront choisir entre la gestion passive et la gestion active, en tenant compte des avantages et des inconvénients de chaque approche, et des tendances du marché.
- Les investisseurs devront intégrer les critères de l’investissement durable et responsable, en évaluant les performances et les impacts des entreprises ou des projets sur les dimensions environnementales, sociales et de gouvernance.
- Les investisseurs devront se tenir informés de l’évolution du contexte économique et financier, en suivant les indicateurs clés, les publications des banques centrales, les résultats des entreprises, etc.
- Les investisseurs devront se faire accompagner par des professionnels, qui pourront les conseiller, les orienter et les aider à optimiser leur portefeuille.
En suivant ces conseils, les investisseurs pourront préparer leur portefeuille pour les aléas de 2023, et espérer réaliser de belles performances.